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20 décembre 2020

Aujourd'hui, quatrième dimanche de l'Avent

Crèche extérieure de l'église Saint-Léger d'Oyonnax (Ain).

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Et en musique :

Nicolas de Grigny (1672-1703) : extrait de la Messe pour orgue (Récit de Tierce en taille) par Emmanuel Arakélian à l'orgue de la Basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint Maximin la Sainte Baume.

 

 

 

 

 

18 décembre 2020

Carnet / Qui a peur de l’autobiographie ? (3)

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Lisbonne, 2013

(Extraits de mon essai sur l’autobiographie)

Première partie à lire ici.

Deuxième partie : là.

 

Qui ne s’est pas entendu dire un jour, notamment dans l’enfance et l’adolescence : on ne te demande pas ton avis, ce n’est pas ton cas personnel qui compte, tu ne vas pas raconter ta vie... Et qui n’a pas intégré au plus profond ces injonctions au point d’y souscrire en les reformulant sans y réfléchir vraiment : je ne cherche pas à parler en mon nom, mon avis n’a pas d’intérêt, ce n’est pas que je veuille raconter ma vie mais... Mais quoi au fait ?

 

Mettre notre individualité en veilleuse est la première et principale injonction que nous recevons du groupe dès le début de notre socialisation, et cela depuis la nuit des temps. C’est l’implacable loi tribale que l’évolution de chaque civilisation module selon ses besoins et ses croyances. Même en Occident, les notions d’individu et de vie privée relèvent de la modernité. Signer une œuvre et en revendiquer la propriété est une pratique récente (quelques siècles) dans l’histoire de la création artistique occidentale.

 

C’est ainsi que nous en arrivons à l’autobiographie, cette œuvre caractéristique de la modernité dont l’auteur est la matière et qu’il signe en tant qu’individu unique et irremplaçable tout comme son expérience. L’individu, la vie privée, la signature, l’être unique et irremplaçable sont les victoires de l’Occident y compris dans sa dimension religieuse chrétienne. Pour les croyants, Dieu voit et regarde chacun ; et chacun a une relation personnelle avec Dieu, ce qui est une idée cruciale, si j’ose dire, y compris pour l’agnostique qui écrit ces lignes, parce que l’auteur de l’autobiographie réalise qu’il est digne d’être lu, regardé, que ce soit sous le regard divin ou humain.

 

Voilà qui explique une partie des réticences exprimées de nos jours plus encore qu’en d’autres époques à l’encontre de l’autobiographie, ce péché contre l’humilité, ce défi au collectif. En effet, quoi de plus orgueilleux voire de plus arrogant que de prétendre créer et plus encore, dans une certaine mesure, se créer ! Comment une telle prétention, une telle impudence, ne pourraient-elles pas heurter de front tout système de pensée et toute culture hostiles à la notion d’individualité ? De ce point de vue, l’autobiographie a eu et a toujours beaucoup d’ennemis, même au sein de la civilisation occidentale lorsque celle-ci a connu les effondrements des deux guerres mondiales mais aussi, de nos jours, dans l’Occident qui doute, ou pire, qui se prend lui-même en détestation, ce qui constitue encore une menace d’un nouvel épisode d’effondrement.

 

Mais laissons là les digressions et revenons au sujet par une anecdote.

 

J’avais il y a quelques années fait lire à une connaissance un petit ensemble d’articles sur Marguerite Duras que j’avais publié dans le Magazine des livres. Il m’avait été reproché d’employer la première personne du singulier pour décrire mon approche de Duras et de ce fait, de me mettre en scène. Ce reproche m’est parfois adressé lorsque je choisis ce type de narration dans mes chroniques, notamment dans mes collaborations pour la presse. Je me tiens souvent à ce choix parce que je trouve cet angle plus vivant que cette pseudo objectivité dont on nous rebat sans cesse les oreilles et qui n’aboutit le plus souvent qu’à des textes calibrés, lisses et bien ennuyeux.

 

Comme disait Federico Fellini, « Je suis toujours autobiographique, même si je me mets à raconter la vie d’un poisson. »

(À suivre)

© Éditions Orage-Lagune-Express

 

13 décembre 2020

Revue : Léo Ferré, la solitude du scaphandrier

N'ayant rien de particulièrement gentil ou méchant à écrire sur Léo Ferré, ma contribution à cette nouvelle livraison de la revue Instinct nomade se trouve en deuxième partie du numéro (chroniques). Il s'agit d'un article sur ce que j'appelle la fin du roman de l'auteur. J'évoque dans ce texte les limites de la figure médiatique de l'auteur fabriquée depuis des décennies pour le grand public dans le cadre de la stratégie marketing des maisons d'éditions.

 

INSTINCT NOMADE : LEO FERRE

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INSTINCT NOMADE N°6 :  LEO FERRE, LA SOLITUDE DU SCAPHANDRIER, 230 PAGES, 16,00€

Pour la sixième parution de la revue Instinct nomade, nous avons fait le choix de Léo Ferré qui, mort en 1993, a laissé une trace indélébile dans la chanson à texte de la deuxième moitié du vingtième siècle. Que reste-t-il de Ferré aujourd'hui ? Il y a ceux qui l'ont vu sur scène, ceux qui l'écouteront jusqu'à la fin, ceux qui ne le supportent pas, ceux qui le chantent... Ils se retrouvent ici pour partager leurs doutes et leurs certitudes. Qu'on le divinise ou qu'on l'exècre, Léo Ferré ne laisse pas indifférent et c'est ce qui compte.

Pour le commander chez l'éditeur:  chèque à l’ordre de Bernard Deson (16€ + 4€ port), éditions Germes de barbarie – 619 rue Henri de Navarre 24130 Le Fleix Tél. : 06 75 96 04 55 ou paiement Paypal : bdeson@yahoo.frhttps://germesdebarbarie.weebly.com Attention : livraison seulement début 01/2021
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